Journal de Cussac - Janvier 2018

N°18 / JANVIER 2O18
DOSSIER SPÉCIAL
PAGES > 2 À 3
Changer la vie
En cette fin d’année, j’aurais envie de décerner des prix : celui du bonimenteur professionnel, celui de la comploteuse en chef, celui des désenchantés, des sceptiques et des négatifs. Néanmoins, après cette minute de blues sur la réalité de notre monde, tant lointain que quotidien, je préfère regarder vers celles et ceux qui essayent de changer la vie.
J’adhère à l’idée selon laquelle, collectivement, nous pouvons faire bouger les lignes. Ce n’est pas une voie facile, mais cela me semble la seule qui garantisse une vie de citoyens libres et éclairés. Nous commettrons sans doute des erreurs. Revendi- quons en le droit. Mais agissons chacun à notre niveau.
Oui, nous voulons apporter plus de services publics. Oui, en travaillant la qualité des espaces communs, nous favorisons les échanges et les rencontres. Oui, les outils numériques sont une chance pour nos enfants d’apprendre des savoirs différemment. Oui, nous cultivons notre hu- manité grâce aux jumelages. Oui, nous voulons que Cussac devienne un village engagé pour une alimentation 100% bio et ou locale.
Petit à petit, graine par graine et grâce à une participation citoyenne de plus en plus im- portante, nous construirons un autre monde. Commençons dès aujourd’hui dans notre village et nous éloignerons le spectre funeste du despotisme, si brillamment décrit par Alexis de Tocqueville1. Je compte sur nous tous. Mobilisons-nous !
Ressourçons-nous pendant ce temps de fête pour repartir de plus belle en 2018.
Tous mes vœux pour cette nouvelle année.
Dominique Fédieu
Maire de Cussac-Fort-Médoc Conseiller départemental
1 « Je veux imaginer sous quels traits nouveaux le despotisme pourrait se produire dans le monde : je vois une foule innombrable d’hommes semblables et égaux qui tournent sans repos sur eux- mêmes pour se procurer de petits et vulgaires plaisirs, dont ils emplissent leur âme. Chacun d’eux, retiré à l’écart, est comme étranger à la destinée de tous les autres : ses enfants et ses amis particuliers forment pour lui toute l’espèce humaine ; quant au demeurant de ses concitoyens, il est à côté d’eux, mais il ne les voit pas ; il les touche et ne les sent point ; il n’existe qu’en lui-même et pour lui seul, et s’il lui reste encore une famille, on peut dire du moins qu’il n’a plus de patrie. » Alexis de Tocqueville,
De la démocratie en Amérique, vol. II. (1840).
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