Page 34 - Bilan des activités et des propositions 2022
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Action N°2 : Création d’un centre de traitement des légumes sur la zone Cali pour la commercialisation dans les cantines et restaurants
Consulter, proposer et affiner le questionnaire mis en place par notre groupe de travail lors de nos ateliers et voir avec les maraîchers leurs attentes.
Il faut un point central sur le territoire qui pourrait inciter les maraîchers à venir faire transformer leurs productions. Les normes d’hygiène et de sécurité alimentaire rendent obligatoire la transformation préalable des aliments : aucun légume non nettoyé ne peut rentrer dans une cuisine professionnelle.
Le transport : les exploitations sont très éloignées les unes des autres et si la création d’un magasin de producteurs ou d’une légumerie voyait le jour, il leur serait difficile en plus de leur travail, de transporter les marchandises. Il faudrait donc envisager la mise en place d’une navette qui ferait le tour des exploitations pour récupérer les légumes mais aussi pour livrer les collectivités.
Action N°3 : Créer davantage de jardins partagés pour autosuffisance alimentaire en trouvant des terrains non utilisés (hectares agricoles pour les regrouper).
Il est relevé que dans de nombreuses communes les projets Jardins partagés n’ont pas fonctionné sur le long terme par manque d’implication. La solution des « jardins ouvriers » reste une bonne piste à travailler.
Cette action sera à approfondir en 2023.
Action N°4 : Création d’un site d’élevage avicole expérimental (bâtiments photovoltaïques, bien-être animal, biosécurité, préservation de la faune et la flore).
Cette action n’a pas été travaillée en 2022.
Notre discours lors de la plénière de clôture du 14 décembre
Bonjour,
Le groupe de travail composé de 10 membres du CoDév que nous représentons, va mettre en avant le rendu de quelques mois d’activités sur le thème de l’alimentation. Notre souhait étant de développer au sein de l’agglomération une alimentation saine et locale, nous évoquerons donc devant vous nos constats, nos propositions, les rencontres mais aussi les expériences de terrains qui nous ont permis d’aboutir à la constitution d’un document résumé ici.
De l’audition d’un chef étoilé en passant par la rencontre avec des agriculteurs maraîchers, la visite d’un supermarché coopératif, notre acculturation dans la presse spécialisée, nos connaissances individuelles et dernièrement la découverte du fonctionnement de la légumerie de Bergerac, nous nous sommes également
rendus compte que certaines collectivités n’hésitent pas à parier sur le Bien Manger, le retour au Consommer Local ou de Proximité.
Il faut également souligner pendant les crises successives du Covid la volonté du consommateur de retrouver une vie plus saine par le bio ou vers une agriculture raisonnée de proximité.
À décharge, il est maintenant constaté le retour des consommateurs vers les hard discounters. La crise financière, l’inflation ou la perte de pouvoir d’achat n’y sont pas forcément étrangers.
Mais La Cali Territoire de Saveurs, il n’est pas trop tard pour y penser !
La loi EGALIM prévoit une obligation pour les cantines scolaires d’introduire un minimum de produits bio et de qualité ce qui permettrait une rémunération plus juste des maraîchers qui ne représentent que 5 % des surfaces agricoles en Gironde.
Notre département étant le 3ème français en bio et le 1er en Nouvelle-Aquitaine, les auditions effectuées auprès cette corporation nous font remonter des problèmes de stockage, l’impossible accès de légumes non nettoyés dans les cuisines collectives, l’absence d’une structure, d’un interlocuteur unique qui pourrait mettre le monde de l’alimentation locale en contact afin de diversifier leurs modes de ventes. Pour cela, nous avons travaillé 6 questions simples et claires à destination des maraîchers afin de connaître leurs attentes.
De manière très concrète dans les cuisines collectives de notre agglomération, les lieux réservés au nettoyage et à l’épluchage des fruits et légumes ne sont plus utilisés et le personnel est dorénavant affecté à une autre tâche.
Nous n’avons pas non plus sur notre territoire, une plateforme destinée à la transformation et à la valorisation des légumes.
C’est d’ailleurs dans cet esprit que nous avons pu visiter la légumerie de Bergerac, un espace de 1800 m2 flambant neuf où sont réceptionnés, nettoyés, valorisés, vendus, les fruits et légumes qui proviennent de maraîchers dans un secteur de 60km à la ronde. Cet espace intelligemment conçu car prévu pour être agrandi, il parie déjà sur son développement grâce à la diversification de ses domaines d’activités notamment dans la viande, le poisson et le gibier, la volonté de ne pas suréquiper la structure afin de favoriser l’emploi de personnes en réinsertion, la formation et l’accueil incubateur de nouvelles entreprises, l’ouverture prochaine de la structure aux restaurateurs, aux associations et la conclusion de partenariats forts avec les collectivités environnantes.
Dans le même temps, la visite d’un supermarché coopératif de la région bordelaise nous a fait comprendre les difficultés de fonctionnement, de coût d’une telle structure, ce qu’il fallait faire et ne pas faire.
Le Chef étoilé Jérémie Louis nous a même fait partager son parcours, sa passion à l’intérêt de raisonner local et
BILAN DES ACTIVITÉS ET DES PROPOSITIONS 2022
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