Page 30 - Rapport annuel 2023
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                  La gestion des eaux pluviales : un outil adapté à la problématique d’un territoire inondable
Le territoire de la métropole, d’une superficie de 577 km2, se situe pour un quart de sa surface en-dessous du niveau des plus hautes eaux de la Garonne et de la Dordogne, fleuves fortement soumis, l’un comme l’autre, à l’influence des marées.
La topographie en forme d’amphithéâtre qui converge vers le fleuve, associée à une urbanisation qui a généré une forte imperméabilisation des sols, favorisent le ruissellement
et donc le risque inondation. A ceci s’ajoute un climat océanique tempéré qui peut se manifester par de violents et puissants épisodes orageux estivaux avec de grosses quantités d’eau sur des périodes très courtes et des pluies d’hiver de longue durée.
Le territoire métropolitain est par ailleurs traversé par plus de 150 ruisseaux et jalles qui convergent également vers le centre de Bordeaux qui ont, dès le 19ème siècle, été canalisés pour limiter les débordements et les risques sanitaires.
Au début des années 80, des pluies torrentielles mettent en surchauffe les pluviographes en place et en 2 heures, une partie de l’agglomération est alors inondée avec plus de
1 500 familles sinistrées. Cet épisode déclenche la mise en place d’une stratégie de gestion des eaux pluviales par la Métropole pour répondre, à l’époque, au double objectif de limiter le risque inondation des surfaces déjà urbanisées et de permettre la poursuite de l’urbanisation de près de 6 000 hectares. Les services de la Métropole ont, pour ce faire, élaboré une stratégie dite trois couronnes.
A cet effet, et pour endiguer le risque inondation, des bassins de stockage, majoritairement à ciel ouvert et à sec, ont été disposés sur les cours d’eau au niveau de la rocade (première couronne), autour de la voie de chemin de fer qui ceinture Bordeaux (deuxième couronne), complétés par des bassins enterrés à proximité des boulevards (troisième couronne).
Cette stratégie s’est accompagnée, dès 1992, par la mise en place du centre de télécontrôle Ramsès, outil de supervision, unique et précurseur à l’époque, pour surveiller 24h/24 les équipements et les ouvrages d’assainissement et piloter, en temps réel, leur régulation afin d’assurer un écoulement optimal des flux hydrauliques.
Il constitue un élément essentiel de la lutte contre les inondations de l’agglomération bordelaise en raison, notamment, de sa capacité à anticiper les événements pluvieux et leurs conséquences.
Initialement conçu pour la
lutte contre les inondations, l’outil a élargi son spectre d’action en devenant aussi un outil de gestion du système d’assainissement dans sa globalité, incluant la gestion
de la sécurité des équipes intervenant sur les réseaux visitables et la surveillance des postes de refoulement des eaux usées, des stations d’épuration, tout en englobant l’impact environnemental.
De son poste, le télécontrôleur peut accéder à l’ensemble
des données du système d’assainissement pour un volume potentiel global estimé à plus de 50 000 informations.
Les évolutions permanentes
du télécontrôle répondent à l’intégration progressive des contraintes environnementales réglementaires mais également aux attentes des citoyens
en matière de qualité de vie (intégration de l’autosurveillance, évolution vers une gestion dynamique des écoulements, diagnostic permanent, traitement d’une partie des eaux pluviales et de ruissellement, préservation des milieux aquatiques, odeurs, etc.).
43 pluviomètres
dont 37 retransmis en temps réel au centre de télécontrôle Ramses
241 bassins de stockage dont : 49 bassins à ciel ouvert à sec 16 bassins en eau
32 bassins enterrés
144 solutions compensatoires
associées à des lotissements
Plus de 2 millions de m3 de capacité de stockage
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