Page 20 - Rapport annuel 2023
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Les leviers pour l’amélioration de la qualité de l’eau
Depuis de nombreuses années, les travaux effectués sur les forages, les usines de traitement et le réseau contribuent à sécuriser et maintenir la qualité de l'eau distribuée sur Bordeaux métropole.
Le service de l'eau Bordeaux Métropole engage depuis de nombreuses années des travaux d'investissement visant à améliorer les process de traitement, les moyens de contrôle en continu de la qualité de l'eau produite et distribuée
et sécuriser l'accès aux installations. Les habitants de la Métropole bordelaise bénéficient ainsi d'une eau de très grande qualité.
Ils sont d’ailleurs une très large majorité à déclarer avoir confiance dans leur eau du robinet dès lors qu’on les interroge comme en atteste la dernière enquête qualité menée auprès d’un panel d’usagers. Un indice de confiance qui fait écho à la satisfaction des habitants quand ils évoquent la qualité de l’eau distribuée (cf page 19).
Les campagnes de prélèvements permettent la recherche
de polluants émergents sur les eaux brutes. Pour cela, le renouvellement des molécules recherchées, le panel élargi des laboratoires sollicités tout comme le changement régulier des points de prélèvement assurent un champ d’investigation en évolution constante avec plus de 43 000 résultats d’analyse depuis 2011.
La règlementation, quant à elle, ne cesse d’enrichir le cadre de la sécurité sanitaire. La directive européenne dite "eau potable" du 16 décembre 2020" , et sa transposition en droit français fin 2022, ont apporté des évolutions réglementaires importantes avec intégration de nouveaux paramètres microbiologiques et chimiques et exigences de qualité associées, ainsi que des renforcements d'exigence de qualité sur certains paramètres déjà réglementés. Outre l’accès à l’eau potable pour tous qu’elle rappelle comme un droit fondamental, cette directive invite également à renforcer
les contrôles sur les matériaux au contact de l’eau et à offrir une meilleure information sur la qualité de l’eau auprès des usagers.
Dans une approche fondée sur la gestion des risques, de la ressource au robinet
du consommateur, cette réglementation rigoureuse s’accompagne d’une obligation de déployer un plan de gestion de sécurité sanitaire de l’eau, le PGSSE.
Dès sa création, la régie s’est engagée
dans une politique qualité ambitieuse afin de certifier ses installations et process. En 2023, les équipes se sont mobilisées pour enclencher cette démarche de fond dans
le cadre de la mise en place d’un système global de management intégré avec notamment le lancement et le pilotage
du projet de PGSSE, lui-même associé au déploiement de la norme ISO 22000, pour la sécurité des denrées alimentaires.
Zoom sur
L’Europe s’est dotée d’un arsenal juridique protecteur au centre duquel la directive eau de 2000 qui fixe les normes de potabilité, répertoriées en 63 critères et classées selon :
des paramètres physico-chimiques des paramètres organoleptiques des paramètres microbiologiques des paramètres liés aux substances indésirables
des paramètres liés aux substances toxiques
et trois classes de polluants : 157 pesticides, 54 résidus d’explosifs et 1 solvant.
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les normes de potabilité
© François Passerini
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