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l’intérêt d’avoir un cahier des charges pour être plus restrictif et plus exigeant. »
Pour tester l’étanchéité au liquide, les bouchons sont introduits dans des tubes en verre correspondant au profil du goulot de la bouteille. « On attend une heure pour que les bouchons reprennent leur place, puis on ajoute un liquide et on applique au-dessus une pression gaz de 0,3 bar toutes les 10 minutes. On observe à quelle pression le liquide va commencer à fuir entre la paroi de verre et le bouchon, ce qui indique sa limite de résistance. Une donnée importante, par exemple lorsque les bou- teilles voyagent et risquent d’être soumises à des hausses de température. »
« Il ne faut pas oublier notre ennemi, le goût de bouchon ! Nous avons parfois des lots de bouchons qui contiennent du TCA, mais les teneurs n’ont plus rien à voir avec ce qu’on trouvait il y a quelques années. » Les mesures de l’éventuelle teneur en 2,4,6–trichloroanisole relargable, c’est- à-dire susceptible de migrer du bouchon dans le vin, se font au laboratoire d’ana- lyses fines, qui dispose de quatre chroma- tographes.
Toutes ces analyses ont bien sûr un coût. « Mais si une absence d’analyse a conduit à utiliser un mauvais lot de bou- chons et à se retrouver avec des bouteilles suinteuses ou couleuses, l’impact financier qui va en découler est sans commune me- sure avec le coût de l’analyse », estime la responsable.
L’équipe, composée de trois personnes, assure aussi d’autres missions, telles que le contrôle du profil des cols de bouteilles, avec parfois des problématiques de non-conformité qui peuvent entraîner des remontées capillaires de vin.
Première étape du contrôle : l’examen visuel.
La qualité de la mise
Au-delà de la qualité des obturateurs, la responsable de la cellule rappelle que l’embouteillage nécessite un certain nombre de précautions : maîtrise de l’hy- giène, conditions de température exté- rieure, température du vin pour éviter en- suite des problèmes de dégarni trop haut ou trop bas, vide fait correctement... « Il faut surveiller sa mise en bouteille en cours de mise en œuvre, que ce soit le centrage des bouteilles, les pressions sous le bou- chon, les niveaux de remplissage... Le suivi de l’oxygène et sa maîtrise au cours de la mise sont également très importants et de plus en plus usités. »
L’activité de la Cellule Qualité Bouchage de Bordeaux-Blanquefort, qui assure une totale neutralité et indépendance vis-à-vis des fournisseurs, est accréditée Cofrac depuis 2005, accréditation qui atteste de
L’appareil de test d’étanchéité au liquide.
la qualité de son travail. Elle utilise une norme internationale de prélèvement des bouchons pour l’échantillonnage des lots et participe à une chaîne interlaboratoires spécifique aux bouchons. Aux côtés de ses clients du vignoble de Bordeaux, elle compte aussi des propriétés ou acteurs d’autres vignobles français, et même de l’étranger.
Les résultats des analyses, interprétés et commentés par la responsable, sont envoyés par email et disponibles via un ac- cès sécurisé sur une plateforme web sous un délai de 5 jours ouvrés pour les lots en pré-achat et de 8 jours ouvrés pour les lots à la livraison.
> Cécile Poursac
Dossier
Cet appareil mesure les dimensions précises des bouchons, leur L’analyse permettant de détecter les éventuelles traces de TCA volume, leur ovalité, puis leur taux d’humidité. se fait au niveau moléculaire par chromatographie.
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