Page 30 - Bergerac-Duras Mag Connexion n° 16
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                 laboratoire, il est impératif de respecter une norme de prélèvement pour qu’il n’y ait pas de contestation possible sur les résultats. »
Contrôler la conformité des lots
Le laboratoire va connaître son pic d’ac- tivité de la mi-janvier à la mi-juillet. « Dans une première phase, nous ferons des ana- lyses sur les pré-achats, c’est-à-dire sur les bouchons bruts, sans traitement de surface et non marqués. C’est la période où les vi- gnerons sélectionnent les fournisseurs avec lesquels ils vont travailler et nous font ana- lyser leurs échantillons. Nous donnons les résultats paramètre par paramètre, avec un commentaire sur le lot. Le vigneron passera ensuite commande aux bouchonniers qu’il a sélectionnés. Et quelques mois plus tard, c’est la seconde phase, nous recevons les bouchons prêts à l’embouteillage, au mo- ment où ils sont livrés à la propriété. Nous mesurons à nouveau l’ensemble des para- mètres analytiques, plus les paramètres liés au traitement de surface. Si tout est OK, la mise peut se faire. Sinon, le vigneron peut se rapprocher du bouchonnier et lui faire re- prendre ses bouchons pour corriger ce qui ne convient pas. D’où l’intérêt d’une livraison des bouchons dans le chai au minimum trois semaines avant la mise. »
Vérifier la qualité des bouchons
Une batterie d’une dizaine de tests phy- siques et mécaniques vont permettre de mesurer si un lot de bouchons répond aux attentes du cahier des charges.
L’examen visuel, tout d’abord, porte sur 50 bouchons (les bouts et le roule) sur un lot de 100 et se fait en lien avec la planche officielle de classification des catégories, en fonction de leur aspect, de la taille et du nombre de lenticelles. Il permet de véri- fier l’absence de défaut et la conformité de la catégorie à ce qui a été annoncé par le bouchonnier. « La qualité visuelle est direc- tement en lien avec le prix : plus il est beau, plus il est cher. Mais ce n’est pas parce qu’il est beau qu’il est bon. » Les bouchons sont ensuite introduits sur la plate-forme d’un appareil qui va les peser, mesurer leur volume, leur ovalisation (en prenant deux diamètres), puis leur taux d’humidité.
L’analyste procède aussi à l’examen sensoriel : les bouchons sont mis à trem-
Les analyses sont réalisées dans les conditons contrôlées de température et d’humidité du labo.
Dossier
  per dans de l’eau et au bout de 24 heures, l’eau de macération est sentie, voire goû- tée, pour identifier d’éventuelles dévia- tions de deux grandes familles, les moisis et les chimiques. Le laboratoire mesure également la quantité de poussière émise (après trempage des bouchons en solu-
tion hydro-alcoolique, filtration et déshy- dratation) ou encore la force nécessaire à l’extraction des bouchons. « Les para- mètres de référence pour les forces d’ex- traction, entre 15 et 45 daN pour un bou- chon naturel de 49 x 24 mm, sont un petit peu larges, prévient la responsable. D’où
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