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 Contrôler la qualité du bouchage pour préserver le devenir de ses vins
  S’il existe sur le marché un grand choix d’obturateurs, il est essentiel de choisir le plus adapté à son vin et d’en contrôler la qualité
pour prévenir les défauts
de conservation. Le point
avec Catherine Chassagnou, responsable de la Cellule Qualité Bouchage de la Chambre d’agriculture de la Gironde.
«L
Installée à l’Œnocentre Bordeaux-Blan- quefort, la Cellule Qualité Bouchage CA33 propose aux viticulteurs, coopératives et négociants de contrôler la conformité des lots d’échantillons par rapport à leur cahier des charges, de vérifier la qualité des bouchons livrés par une batterie de contrôles physiques, mécaniques et or-
ganoleptiques, ou encore de s’assurer que les bouchons choisis assurent une obtura- tion durable et la préservation de la qualité des vins.
Aujourd’hui, le laboratoire ne voit plus passer de bouchons synthétiques ou de capsules à vis. « Les deux types d’obtura- teurs les plus fréquemment utilisés pour les vins de Bordeaux sont les bouchons naturels et les bouchons technologiques, c’est-à-dire micro-agglomérés. »
Établir son cahier des charges
La responsable insiste sur l’importance d’établir un cahier des charges pour for- maliser tout ce que l’on attend de l’obtura-
teur qui sera commandé au bouchonnier : dimensions, traitement de surface, para- mètres physiques et mécaniques, quanti- tés, type de conditionnement, modalités et date de livraison, etc. « Il faut préciser les normes auxquelles on fait référence pour faire les analyses et les résultats que l’on attend pour chacun des paramètres, avec en parallèle, le niveau de qualité acceptable, c’est-à-dire le pourcentage de non-confor- mité que l’on est en mesure d’accepter », indique Catherine Chassagnou. La Cellule Qualité Bouchage propose son aide à la rédaction d’un cahier des charges adapté à chaque propriété. « Chose importante, le cahier des charges doit aussi indiquer la façon dont les bouchons seront prélevés. Avant d’emmener des bouchons dans un
 e bouchage est la dernière opéra-
tion œnologique du vinificateur, souligne Catherine Chassagnou. Il s’agit de préserver le vin et ses qualités organo- leptiques au cours du temps afin que le consommateur puisse retrouver le vin que le vigneron a mis en bouteille. D’où l’impor- tance du bouchage, et surtout de l’adéqua- tion entre le bouchon et le vin qui va être mis en bouteille. C’est une étape qu’il ne faut pas négliger après avoir fait évoluer son vin et obtenu un produit de qualité. »
 Les bouchons en liège
Les bouchons de liège naturel. Ils sont directement issus des planches de liège. Ils sont classés selon leur aspect visuel en plusieurs catégories de la catégorie Superbe (meilleur aspect visuel) à la catégorie 6 (aspect visuel le plus faible).
Les bouchons colmatés. Ce sont des bouchons naturels présentant un nombre re- lativement important de lenticelles (pores du liège) qui sont colmatés par un mélange de colle et de poudre de liège pour en améliorer d’une part la présentation visuelle et d’autre part la qualité d’obturation.
Les bouchons à base de granulats de liège. Ils comprennent : les bouchons agglo- mérés, composés des granulés de liège issus de la trituration des chutes de liège, cali- brés et collés à l’aide de colles spécifiques aptes au contact alimentaire ; les bouchons techniques, avec un corps en liège aggloméré et des rondelles de liège naturel collées à chaque bout ; les bouchons technologiques, composés de micro-granulés de liège mélangés à des liants spécifiques aptes au contact alimentaire.
29 CONNEXION - VINS DE BERGERAC ET DURAS - SEPTEMBRE-OCTOBRE 2024
















































































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