Page 21 - Bergerac-Duras Mag Connexion n° 16

titre : les semences ont un coût, la conduite technique de leur implantation et de leur destruction nécessite une attention parti- culière.
Cependant, il ne faut pas oublier qu’un sol nu engendre également des coûts, notamment en termes de risques accrus d’érosion et de perte de fertilité des sols. Pour maximiser les avantages des cou- verts végétaux, il est essentiel de ne pas se focaliser uniquement sur les coûts im- médiats, mais plutôt de considérer le re- tour sur investissement à long terme.
Le coût d’implantation a été estimé pour les trois domaines (Tableau 3). Le calcul des coûts des opérations culturales (trac- teur et outil) prend en compte les charges fixes, les frais variables des principaux matériels, ainsi que les frais de carburant de 2023 (1,20 € HT/L). Le coût de la main- d’œuvre n’est pas pris en compte pour en faciliter l’interprétation.
Avantages et inconvénients
Au printemps, les couverts végétaux re- tenant l’humidité, peuvent augmenter les risques de gel et la propagation du mildiou (Tableau 4). Pour le Château Brane-Cante- nac, Pierre Auché explique que « le couvert végétal maintient une bonne humidité ce qui peut favoriser le mildiou et le gel. Si possible, il faut détruire le couvert végé-
tal avant débourrement pour limiter les risques. Les sols restent humides plus longtemps, contraignant les équipes à s’équiper de bottes jusqu’à midi ».
Pour Pierrick Brouet : « il faut penser à détruire au bon moment pour ne pas être gêné lors de la pulvérisation des traite- ments ».
Pour le Château Cadet-Bon : « Les avan- tages sont multiples : fertilisation naturelle, structure et portance du sol. Il faut tout de même faire attention lors du choix des semences. Une année les semences que nous avions choisies étaient peu chères mais il y a eu peu de réussite », met en garde Charles-Frédéric Barthelme.
Une dernière astuce
à partager pour un viticulteur qui souhaite se lancer ?
Pour le Château Cadet-Bon, Charles-Fré- déric Barthelme conseille : « de planter les engrais verts serrés, de laisser de la marge entre le pied de vigne et l’engrais vert et de choisir des engrais verts qui poussent le plus droit possible ».
Pierrick Brouet, quant à lui, encourage à
« faire partie d’un GIEE pour avoir les bases techniques concrètes pour implanter un couvert ».
Pour implanter un couvert végétal tem- poraire, il n’y a pas une unique solution mais des adaptations différentes selon les objectifs des viticulteurs.
> Céline Birolleau, Violette Aurelle, Léna Masset Chambre d’agriculture de la Gironde, Équipe Gestion durable des sols
Technique
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