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Technique
Couverts végétaux semés : retours d’expérience et coûts de ces précieux alliés
Semer des couverts végétaux en inter-rang : pourquoi et comment ? Le groupe GIEE Les Enherbeurs rassemble 15 viticulteurs qui testent ensemble cette technique. Chaque viticulteur a des
objectifs différents en fonction
de ses besoins spécifiques. Retour d’expériences sur leurs pratiques pour mieux comprendre l’importance des couverts végétaux semés.
Les couverts végétaux temporaires semés jouent un rôle crucial dans la gestion durable des sols en viticulture. Sé-
lectionnés pour répondre à diverses pro- blématiques agronomiques, ils s’adaptent aux objectifs de production et aux contraintes pédoclimatiques spécifiques à chaque terroir. Ces plantes de services sont semées à l’automne, période où les besoins en nutriments de la vigne sont faibles, et sont détruites au printemps pour être restituées au sol sous forme de matière organique.
Selon leur composition, les couverts vé- gétaux offrent une multitude de bénéfices : protection des sols, amélioration de l’infil- tration de l’eau, stockage du carbone...
Trois exploitations participant au Grou- pement d’Intérêt Économique et Envi- ronnemental (GIEE Les Enherbeurs) et expérimentant les couverts végétaux temporaires en inter-rang durant l’hiver nous ont partagé leurs témoignages (Tableau 1). Au Château Cadet-Bon à Saint-Émilion, cette pratique est réalisée depuis plusieurs années. « Nous avons décidé d’implanter des couverts végétaux depuis plus de 10 ans, pour fertiliser, res- tructurer et décompacter les sols naturel- lement, tout en limitant leur érosion. Avoir un couvert végétal nous permet également d’avoir une bonne portance et de pouvoir rouler dessus en début de saison », ex-
À gauche, le couvert semé de la SARL Pierrick Brouet ; au milieu, le couvert semé du château Brane-Cantenac et à droite, le couvert semé du château Cadet-Bon.
plique Charles-Frédéric Barthelme, le chef de culture.
Dans le secteur de l’Entre-deux-Mers, le propriétaire Pierrick Brouet partage son expérience : « Les couverts végétaux amé- liorent la structure du sol et apportent des nutriments, comme l’azote grâce à la féve- role. Et pendant que les couverts poussent, il n’y a pas d’autres herbes ! ».
Pour le Château Brane-Cantenac en AOC Margaux, les objectifs sont clairs : « Nous recherchons à la fois l’aspect engrais vert* et des espèces qui se ressèment sur plu- sieurs années, comme le trèfle. », précise Pierre Auché, le chef de culture.
* Les engrais verts sont des plantes cultivées principalement pour améliorer la fertilité et la structure du sol.
Tableau 1. Présentation des trois exploitations viticoles
Domaine
Appellation d’Origine Contrôlée (AOC)
Surface de vignes (ha)
Types de sol
Encépagement
Densité (pieds/ ha)
Château Cadet-Bon
Saint-Émilion Grand Cru
5.5
Argilo- calcaires
Merlot (80 %) Cabernet Franc (20 %)
6 000
SARL Brouet Pierrick
Bordeaux
17(+ 23,5 ha en grandes cultures)
Argilo- calcaires et limoneux
Majorité de Merlot
3 300
Château Brane- Cantenac
Margaux
71
Graves argileuses Graves sableuses Sablo-argileux
Cabernet Sauvignon (55 %) Merlot (40 %) Cabernet Franc (4.5 %) Carménère (0.5 %)
6 700
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