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Xiphinema index, avec des porte-greffes commerciaux afin d’obtenir des géno- types qui puissent contrôler les popula- tions de X. index et qui soient performants au niveau agronomique. Il a été montré que le déterminisme génétique est com- plexe (plusieurs régions génétiques impli- quées dans le déterminisme de cette to- lérance et chacune contribue à une faible part du caractère de tolérance). Quatre régions génétiques ont pu être identifiées chez différentes espèces de vigne permet- tant d’envisager d’une part de les combi- ner et d’autre part de réaliser une sélection précoce des individus porteurs des mar- queurs d’intérêt (Xu et al. 2009 ; Hwang et al. 2010 et Rubio et al. 2020).
Quelle est la relation entre le porte-greffe et l’esca ?
Il existe très peu de données sur cette relation. Pour répondre à cette question, nous allons structurer notre propos en deux parties : la relation entre les vignes- mères de porte-greffes et l’esca, puis la variabilité des symptômes possiblement induits par le porte-greffe.
Il a été montré que certains porte-greffes sont plus sensibles que d’autres à des ino- culations par Phaeomoniella chlamydospora et Phaeoacremonium minimum (ancienne- ment aleophilum) (champignons associés à l’esca) sur des boutures ou des plants greffés, entraînant des défauts dans le développement de cals de greffage, du cal basal à l’insertion des racines du plant, une moindre émission de racines et un développement retardé du greffon (Diaz et al. 2009). Des travaux en situation contrô- lée et au vignoble ont montré différents degrés de sensibilité des vignes-mères de porte-greffes sans que puisse être établie une relation entre l’intensité des symptômes foliaires et les symptômes de nécrose du bois (Fisher et al. 2009 ; Limi- nana et al. 2009) (Figure 2).
Une étude de différentes combinaisons porte-greffe/greffon a mis en évidence un pourcentage plus faible de vignes symptomatiques pour le 1103P par rap- port au SO4 pour deux variétés (Fiano et Sauvignon blanc) sur les 6 caractérisées (Murolo et Romanazzi, 2014). Ces travaux soulignent les fortes interactions porte- greffe/ greffon qui constituent un des en-
Figure 2 : Relation entre les surfaces
des nécroses et le pourcentage de pieds morts enregistrés (R2 = 0.55) issue de Liminana et al. (2009).
Technique
jeux pour mieux comprendre le fonction- nement des porte-greffes. Des différences significatives de tolérance à deux cham- pignons des maladies du bois ont été rap- portées pour différents porte-greffes ino- culés en conditions contrôlées (Ramsing et al. 2021). La sensibilité aux contamina- tions par des champignons des maladies du bois de ces porte-greffes a ensuite été reliée à des travaux d’observations de l’anatomie des vaisseaux (Ramsing et al. 2021). Les porte-greffes caractérisés par de larges vaisseaux tels que le 110R montrent de plus fortes quantités d’ADN des champignons que d’autres porte- greffes aux vaisseaux plus petits tels que le SO4 (Figure 2). Pour se défendre, la vigne obstrue ses vaisseaux afin de blo- quer la propagation de l’agent pathogène et ce processus serait moins efficace lorsque les vaisseaux sont de plus grande taille, tel que cela a été mis en évidence
sur une large gamme de Vitis (Pouzoulet et al. 2017 ; Pouzoulet et al. 2020a).
En dépit de cette variabilité évaluée en condition d’inoculation contrôlée, il n’a pas été démontré au vignoble la plus grande sensibilité de certains porte-greffes, alors que la sensibilité de cépages a clairement été établie. La plus grande sensibilité de certains porte-greffes n’a pas été beau- coup étudiée au vignoble alors que les différences de sensibilité des cépages ont clairement été établies (Murolo et Ro- manazzi, 2014). En effet, une seule étude menée sur 5 millésimes dans le Borde- lais a montré une plus faible expression d’esca du cépage sensible Cabernet sau- vignon greffé sur RGM par rapport aux 3 autres combinaisons étudiées (CS/101- 14MGt, CS/3309C, CS/Gravesac) (Roby et al. 2014). Ainsi, des études plus larges sur la sensibilité des porte-greffes se- raient nécessaires et sont d’ores et déjà
Figure 2 : Image des sections (60μm) du 110R (A) caractérisés par de larges vaisseaux et du SO4 (B) caractérisés par de plus petits vaisseaux, issue de Ramsing et al. (2021). Les traits noirs horizontaux représentent une longueur de 500μm.
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