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Un détecteur de CO2 est un outil de prévention. Jusqu’au jour où
il devient un outil de salut qui permet d’évacuer un vigneron
ou un salarié prisonnier d’une zone où le gaz s’est accumulé.
Les possibilités de location existent. L’investissement
n’est pas neutre (il faut compter entre 400 et 600 €). Mais le port de cet appareil permet
de sauver des vies.
Les détecteurs portables de CO2 sont des outils de précaution à utiliser en période de vinification.
Plusieurs modèles sont sur le marché, et les enseignes de fournitures impor- tantes dans le secteur de la viticulture en Gironde en proposent toute l’année.
Trois points d’importance quant à l’usage de ces détecteurs :
- vérifier l’état de la batterie avant chaque utilisation ;
- réaliser l’étalonnage annuel du détec- teur (ou le faire réaliser) ;
- porter idéalement le détecteur à la ceinture et non dans une poche (la dé- tection en sera altérée).
Louer ou acheter ? La réflexion se pose
Les prestataires de location de ce matériel sont peu nombreux, mais il en existe. Les deux grands acteurs de la lo- cation sont Acmadis, entreprise landaise qui possède une antenne à Lormont, aux portes de Bordeaux pour les vignobles de Cognac, Bergerac et Bordeaux. Et Be Atex, dont le siège est près de Toulouse, mais qui est très actif sur la Gironde en direc- tion du monde viticole.
Côté prix, chez Acmadis, il faut se ba- ser sur un forfait quotidien de 14,63 €
Travailler au chai durant les fermentations demande des mesures de précaution.
CONNEXION - VINS DE BERGERAC ET DURAS - SEPTEMBRE 2023 20
Technique
Détecteur portable de CO2 : l’outil qui sauve
(102,41 € la semaine), et ajouter 67 € de forfait d'entretien par appareil.
Chez Be Atex, pour un détecteur por- table, le forfait initial est de 55 € la se- maine + 30 € de frais de port par colis.
Au-delà de six à dix semaines d'usage, quoi qu'il en soit, l'achat du matériel est à privilégier.
Il faut compter de 300 à 600 € le détec- teur portable et s'appuyer sur les indica- tions d'un professionnel. Pour une même marque et un même visuel sur un site in- ternet, le détecteur peut être construit pour du CO2, de l’oxyde d’éthylène, du cyanure d’hydrogène, du monoxyde de carbone ou du dioxyde de carbone...
Chez les prestataires habitués à vi- siter des exploitations aux dimensions très variables, les salariés sont équipés de détecteurs de CO2. C’est le cas de l’entreprise Banton Lauret. David Harte, œnologue, explique le dispositif : « Nous avons un détecteur par "chantier" de vini- fication. Nous avons des clients très bien équipés en détecteurs, en système de ventilation. D’autres qui le sont moins. Aussi, nous équipons les salariés qui inter- viennent. »
À l’échelle locale, nous nous sommes tournés vers deux prestataires au réseau très fortement implantés.
EVV propose le modèle Gasman de Crowcon à 546,52 € HT. Léa Laboual chez EVV rappelle que « ces outils à forte sen- sibilité assurent la sécurité des personnes. Ils vibrent, sonnent et s’allument quand le taux de CO2 est trop important afin d’aler- ter le viticulteur. Si le détecteur est dans sa poche, il sentira la vibration. S’il est dans un endroit sombre, il verra l’écran s’allumer. Si la pièce est bruyante, il l’entendra quand même sonner. Ces appareils sont des ou- tils de sécurité, au contraire des mesureurs TP qui donnent une information destinée à un usage personnel et n’alertent pas. »
Du côté de Soufflet Vigne, devenu Invi- vo, les détecteurs de CO2 portables sont accessibles en magasin et fortement re- commandés.
Guillaume Comte, responsable œnolo- gie hygiène, explique que par ailleurs, son groupe a travaillé à la mise en place de dé- tecteurs dans un chai. Lesquels peuvent apporter des informations sur les teneurs en CO2 de l’air par Bluetooth. Ainsi, un viti- culteur, avant d’ouvrir la porte de son chai, sait déjà s’il doit engager une ventilation pour travailler en sécurité. Ce qui n'em- pêche pas de porter un détecteur lors des périodes de fermentations alcooliques ou malolactiques.
E.D.
Crédit Photo : Claude Clin