Page 20 - Bergerac-Duras Mag Connexion n° 04
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                 Dossier Travail du sol
perturbe beaucoup la fragmentation du sol que l’on recherche pour avoir un bon désherbage. Si la flore d’adventices est plus dispersée et, surtout si elle est com- posée d’une dominante de dicotylédones, une intervention printanière a plus de fa- cilité à faire de la fragmentation et donc à donner un bon désherbage mécanique par la suite.
Donc oui, la connaissance intrinsèque de la flore des parcelles par l’observation est importante mais elle doit toujours être reliée à la question de savoir si le cavaillon est bien formé sous le rang. Encore une fois, si la petite butte n’est pas formée au moment où il faut intervenir, les lames ne peuvent pas passer. Il faut alors creuser et cela devient plus compliqué. La réactivité des outils est alors difficile à trouver, le ré- glage est aussi plus complexe et on risque de blesser les souches.
U.G. : Et pour les vivaces ?
C.G.: L’attention doit bien sûr aussi se porter sur les vivaces, pour lesquelles le risque de dissémination par fragmenta- tion du réseau racinaire est élevé. Concer- nant la problématique des vivaces, je di- rais que le mieux serait de les gérer avant la transition pour éviter des complications par la suite. On sait qu’en procédant ainsi, la suite sera plus facile. Pour se débarras- ser des vivaces, on sait qu’il faut privilégier les opérations permettant d’extraire leurs organes de conservation. Tant mieux si on
Bineuse à doigts combinée à des disques émotteurs en attellage arrière (BÄHR Weinbautechnik).
 Crédit Photo : C. Gaviglio - IFV
CONNEXION - VINS DE BERGERAC ET DURAS - MAI 2023 20
peut désherber les vivaces avant la transi- tion vers le mécanique.
Sinon, en fonction de l’importance de la problématique, on peut être amené à faire un désherbage manuel pour extraire les rhizomes. Cela nécessite des opérations longues et assez pénibles. Donc oui, si on peut se permettre d’utiliser quelques car- touches en désherbage chimique pour limi- ter le phénomène par la suite avec les outils aratoires, c’est une option à envisager.
U.G. : Quelles sont les principales questions à se poser pour s’y retrouver dans le choix du matériel quand on veut se lancer ?
C.G.: Au démarrage, je conseille au vi- gneron de s’équiper en pensant surtout
qu’il ne va pas pouvoir tout gérer avec un outil unique pour toute une saison. Ainsi, je dirais que dans la panoplie d’équipement à prévoir, il faut a minima un outil pour biner et déplacer de la terre du cavaillon vers l’inter-rang et aussi un autre outil pour déplacer la terre de l’inter-rang vers le cavaillon. Ce minimum, ce sont donc des disques émotteurs et une lame bineuse in- tercep. Ensuite, en fonction du vignoble et de sa configuration, mais aussi de ce qui est pratiqué pour l’entretien de l’inter-rang, on peut affiner l’équipement avec, par exemple, un disque pour découper le long de la bande enherbée ou un disque de chaussage.
Il faut aussi se poser la question de sa- voir si veut décavaillonner ou si on préfère
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