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Dossier - Préparer sa campagne de pulvérisation
L’OAD pour « raisonner le traitement »
Les outils d’aide à la décision (OAD) montent en puissance. Leur mission est d’accompagner le viticulteur dans sa prise de décision quant à la date de traitement. Les OAD s’appuient sur des données météo, avec de plus en plus un renforcement par les stations connectées. Bayer avait ouvert le bal voici 10 ans avec le lancement de Movida. Rencontre avec l’équipe qui l’a fait évoluer vers Movida Grape Vision.
«Aujourd’hui, 20% des vignerons sont équipés d’OAD», expliquent Corentin Bonnard, chef de marché Digital Farming chez Bayer, et Herman Yadjia, chef de marché vigne, arboriculture et ma-
raîchage.
Cette montée en puissance de l’OAD se
fait dans un climat concurrentiel. Movida, et depuis le 1er novembre 2022 Movida Grape Vision, a pris une longueur d’avance, Decitrait, outil mis au point par l’IFV, diffu- sé par les chambres d’agricultures (en lien avec « Mes Parcelles ») gagne du terrain.
Movida Grape Vision inclut également les donnés parcellaires de l’exploitant, agrège les données météo, et les mo- délisations de risque de progression de quatre maladies : mildiou, black-rot, oï- dium et botrytis. « Cela répond aux diffé- rents cahiers des charges qui demandent une réduction des produits phytosanitaires, que l’on soit en conventionnel ou en bio », observe Corentin Bonnard. Ce fils de viti- culteur est attentif aux remontées de ter- rain : « L’enjeu de chaque viticulteur est de réduire ses intrants, tout en protégeant sa production ».
Même si les concepteurs de l’outil l’ad- mettent, on manque encore de recul sur l’oïdium, le black-rot ou le botrytis ; « par contre sur le mildiou, on observe une baisse des IFT de l’ordre de 27 %. »
Dès que le risque maladie augmente, les petits carrés verts virent à l’orange ou au rouge pour inciter le vigneron à envisager un traitement.
L’OAD, qui est une application informa- tique, s’utilise sur l’ordinateur de bureau ou le portable, mais est également connec- tée au téléphone mobile. « Movida Grape Vision a gagné en ergonomie et en simplici- té. Comme nous agrégeons les datas (don- nées) de vignerons partout en France, nous sommes plus à même d’affiner les modèles de prévision de traitement. »
Reste que la décision finale appartient au viticulteur qui a pu arpenter ses vignes et apporter un regard de terrain. Il peut d’ailleurs prendre des photos dans les par- celles et les intégrer à son compte. Quant à l’heure de pulvérisation, à la quantité, et au produit, là aussi, la décision lui appar-
tient. « Movida Grape Vision répertorie tous les produits présents sur le marché. L’appli- cation signale aussi les mélanges interdits et donne des informations sur les effets préventifs ou curatifs. »
En cas de doute, le viticulteur peut par- tager les données de son compte « avec un technicien ou un consultant. »
Quant aux données météo, l’applica- tion fournit des éléments de base (de 3 km/3 km), « qui peuvent être enrichis par les informations d’une station météo locale ou un réseau de stations connectées ».
L’abonnement annuel à Movida Grape Vision est de 150 € HT quel que soit le par- cellaire de la propriété.
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