Page 11 - GESI n°97 // Février 2023
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Retours d’expérience : En conclusion
Tous ces retours d’expériences très riches nous ont permis de voir toute l’énergie déployée par les différents départements pour entrer dans la démarche « compétences ».
D’après Le Boterf : « le professionnel compétent n’est pas seulement celui qui sait agir avec compétence, c’est aussi celui qui sait décrire comment il sait agir avec compétence. La réflexivité est essentielle dans la construction des compétences. »
Cette réflexivité nécessaire lors de l’apprentissage a été naturellement orientée vers un outil : le portfolio.
Dès lors un questionnement sur l’évaluation apparaît :
Faut-il séparer l’évaluation des compétences (SAÉ) avec leur démonstration (portfolio) ?
Si on considère le portfolio comme un outil pour développer et démontrer la compétence, notamment par la réflexivité qui permet de prendre conscience du degré d’acquisition de la compétence, alors le portfolio en tant que tel ne doit pas être évalué : c’est la démonstration de l’acquisition de la compétence qui est évaluée qu’il est peut-être artificiel de séparer de l’acquisition de la compétence elle-même ?
On pourrait envisager d’évaluer l’acquisition de la compétence par un entretien oral individuel avec l’étudiant où seraient pris en compte :
- les activités réalisées (SAÉ, autres,...)
- la qualité des démarches et résultats
- les justifications apportées
- le recul critique et les adaptations possibles
Le jury serait constitué d’un enseignant du « technique » et d’un enseignant « réflexif » qui évaluera l’acquisition de la compétence en même temps que sa démonstration.
L’évaluation de la compétence
Le second temps de la commission a été consacré à l’évaluation de la compétence à l’aide du portfolio.
Rappelons que le portfolio est un outil dont le contenu et l’organisation dépendent du but poursuivi. Il est important de bien distinguer le portfolio de présentation dont le but est de soutenir la recherche d’emploi et ainsi constituer une vitrine de ses compétences, le portfolio de progression dont le but est de soutenir l’apprentissage et la démarche réflexive chez l’étudiant et le portfolio de certification ou de réussite dont le but est de soutenir l’auto-évaluation des compétences et d’attester du niveau atteint pour chaque compétence visée.
Pour répondre à cette problématique, les enseignants ont participé à un atelier dont l’objectif était d’évaluer un portfolio de progression avec 3 grilles d’évaluation différentes.
- Une grille avec échelle dichotomique :
- Une grille avec échelle uniforme
- Une grille avec échelle descriptive analytique
Puis d’identifier les avantages et les inconvénients de chacune de ces grilles d’évaluation sur la base de la validité, de l’équité et de la fiabilité du jugement.
Il est ressorti de cet atelier plusieurs points :
N°97 // FÉVRIER 2023 // RETOUR SUR LE COLLOQUE DE CHERBOURG / 11
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Le premier point fait référence à la grille d’évaluation. La grille la plus adaptée pour exprimer un jugement sur le développement ou l’acquisition de la compétence par l’étudiant doit intégrer une échelle descriptive, elle permet d’outiller le processus d’évaluation. Elle favorise l’autoévaluation, indispensable pour permettre à l’étudiant de développer et de démontrer sa compétence. Elle permet d’assurer un suivi de qualité, de fournir un feedback pour les étudiants et de définir des attendus plus explicites. L’échelle dichotomique correspond à une liste de vérification. Elle ne permet pas de nuance dans le jugement, elle peut être utile dans une perspective d’autoévaluation. L’échelle uniforme présente l’avantage d’être facile à élaborer, mais ce genre d’échelle n’exige pas d’expertise particulière et le caractère abstrait des échelons laisse beaucoup de place à la subjectivité.
2. Le deuxième point, sur l’importance des critères pour évaluer ce savoir agir dans son ensemble au regard du référentiel de compétence du BUT GEII. Il est important que l’étudiant comprenne ce qui sera pris en compte dans l’évaluation, et ce que lui-même doit prendre en compte pour évaluer ses progrès. Chaque critère doit indiquer une manifestation observable des apprentissages, formulé en fonction de l’action demandée et doit être associé à des niveaux de performance permettant de porter un jugement qualitatif sur le travail effectué par l’étudiant. Cela permettra une compréhension fine des critères et ainsi guidera l’étudiant dans ses actions, son apprentissage et son développement des compétences. Quels critères doit- on retenir pour évaluer la compétence.
Pour M. POUMAY et F. GEORGES, pour être considéré comme compétent, l’étudiant doit avoir agi, appris et réfléchi sur ses actions et apprentissages. Cette démonstration du savoir-agir est plus exigeante que celle du savoir et la juxtaposition de savoir-faire.
Les critères permettant de reconnaître une personne compétente à un niveau donné, définis par le Labset (Laboratoire de soutien aux Synergies Éducation-Technologie), sont la qualité des démarches menées et du résultats obtenus, les justifications apportées, le recul critique et l’adaptation dont fait preuve l’étudiant.
Le dernier point qui fut abordé a été : « Comment noter le portfolio de progression / ou de certification ».
    REVUE DES DÉPARTEMENTS DE GÉNIE ÉLECTRIQUE & INFORMATIQUE INDUSTRIELLE





































































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