Page 4 - La gazette avril 2023
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PANNEAUX PATRIMONIAUX
Une promenade est par principe un moment de détente et de rencontres. Les quais de Libourne offrent à cet égard un circuit avantageux partagé entre le monde de la terre et celui des rivières, entre les paysages campagnards et l’écriture urbaine des façades portuaires. Les berges de la Dordogne et de l’Isle proposent désormais de partir également à la rencontre du patrimoine libournais grâce aux panneaux patrimoniaux qui y ont été disposés depuis l’hiver dernier. Découvrez ici, l’histoire de la ceinture de pierre de Libourne et de son dernier vestige La Tour du Grand Port !
  UNE CEINTURE DE PIERRE
Lorsqu’elle fut achevée, l’enceinte fortifiée de la bastide comportait 9 portes. Cinq d’entre elles s’ouvraient sur les rives de l’Isle, une autre, la porte Bédignon, sur les bords de la Dordogne, les trois dernières faisaient face aux campagnes environnantes. Cette disposition atteste l’importance pour la ville des activités portuaires. Le tracé de l’enceinte correspond aux quais et aux allées plantées d’arbres qui entourent le centre-ville.
Ces fortifications, qui ont occupé ces emplacements jusqu’au 18e siècle, ne se réduisaient pas à un simple mur et à quelques tours. À l’extérieur de la ville, deux fossés successifs précédaient le mur d’enceinte. Des fortins, appelés barbacanes, protégeaient l’accès des principales portes qui faisaient face aux campagnes. Ces emplacements ont été transformés en prome- nades au 18e siècle à la demande du marquis de Tourny, intendant du Roi en Guyenne.
À l’intérieur de la ville, une rue circulaire longeait l’enceinte sur toute sa longueur. Il s’agit de la rue des Murs. Le terme « mur » en occitan ne désigne pas une paroi de maçonnerie, mais une fortification. Cette rue pouvait
servir à surveiller l’état de l’enceinte en cas de bombardement, à acheminer des troupes vers une zone attaquée, à organiser une défense interne si une brèche ouverte livrait un passage à l’ennemi. Le mur d’enceinte, épais de plus d’un mètre, haut de 10 à 12 mètres, était coiffé d’un chemin de ronde crénelé et de mâchicoulis permettant d’abattre l’ennemi. Des meurtrières aménagées pour les archers dans l’épaisseur de la paroi complétaient la défense.
Atout non négligeable, la géographie contribuait aussi à la protection de la ville. L’Isle et la Dordogne sur le port, du côté des terres, le ruisseau du Lour et les marais du Priourat, non loin du pont sur la Dordogne, le marais du Riouvert, proche des casernes et le marais du Fourrat, proche du pont de Fronsac, ne pouvaient que gêner un corps d’armée souhaitant attaquer la ville.
   4 LA GAZETTE DU PATRIMOINE #6
 COMMENT ALLER PLUS LOIN ?
Chacun de ces panneaux comporte un QR code, ainsi qu’un logo NFC accompagné de la mention « pour aller plus loin ». Une fois scanné ce QR code ou simplement en posant votre téléphone sur la plaque, vous trouverez la réponse à de nombreuses questions.
Les réponses relayées par ces technologies, et bien d’autres informations encore, sont mises à votre disposition sur votre smartphone et sont également disponibles en espagnol, en anglais et en allemand. Elles s’offrent ainsi à la curiosité des touristes et des croisiéristes étrangers.
 






















































































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