Page 13 - Bergerac-Duras Mag Connexion n° 04
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 Actualité
INTERVIEWS Ils ont dit
Claire Maisonneuve, conseillère à Agrobio Périgord
« 80 % des parcelles suivies ont diminué les traitements »
 « Un seul produit est homologué en agriculture biologique dans la lutte contre la flavescence dorée : le Pyrévert, à base de pyrèthre naturel. Il reste impactant sur l’environnement. Peu sélectif, il agit aussi contre des auxiliaires de la vigne. Il est cher, autour de 77 € HT / hectare. Il fait augmenter les IFT, indices de fréquence de traitement... Des mesures peuvent amoindrir ses méfaits, comme l’épamprage avant de traiter, la planification des traitements selon l’évolution des stades larvaires, la surveillance renforcée dans les zones proches des piquets de bois non écorcés, une attention portée aux méthodes de pulvérisation... Agrobio Périgord et le GDON du Bergeracois
ont signé un protocole associant les viticulteurs sur la base du volontariat pour optimiser l’application de ce traitement. Notre objectif est de faire baisser le nombre de traitements. En 2022, il y avait 466 ha engagés dans le protocole, avec 16 participants et un suivi renforcé sur 57 îlots : 80 % des parcelles ont pu obtenir une dérogation pour diminuer le nombre de traitements obligatoires grâce à cette démarche collective. L’économie globale réalisée sur le Pyrévert est de l’ordre de 74 000 € : 1874 litres économisés et du carburant en moins. »
Nicolas Constant, référent cultures bio à l’Institut français de la vigne et du vin (IFV)
« Les friches jouent dans la propagation »
 « Les vignes non cultivées, mais aussi des espèces végétales sauvages comme les aulnes ou les clématites, particu- lièrement sensibles à la flavescence dorée, pourraient constituer un risque majeur dans sa propagation. C’est la raison pour laquelle la prospection et l’intervention humaines restent les meilleures solutions pour détecter la présence de flavescence dorée dans le vignoble et ses alentours. Pour autant, d’autres stratégies sont à l’étude, des plus simples aux plus sophistiquées. Elles vont de la truffe d’un chien qui serait dressé à la prospection jusqu’aux capteurs embarqués sur
drone. L’INRAE effectue également des génotypes de souche de flavescence dorée pour adapter les stratégies de lutte. L’effet variétal est aussi observé. Nous savons tous qu’il y a des variétés qui sont plus ou moins sensibles. Quant à la lutte dans le vignoble, aucun des essais avec des aspirateurs à citadelles ou des pièges de bandes engluées n’a montré à ce jour de résultat totalement satisfaisant. Il faut agir à la source. »
13 CONNEXION - VINS DE BERGERAC ET DURAS - MAI 2023
























































































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