Page 27 - Bergerac-Duras Mag Connexion n° 03

Trois questions à Adel Bakache (CA33)
Du nouveau en matière de pulvérisation
Que retenir au sujet des trois nou- veaux matériels de pulvérisation sortis il yamoinsde2ans?Àsavoirlesystème Bliss, le système Wulp et le Lane System de Technika.
Adel Bakache : Chacun répond à une spécificité. Le système Bliss se positionne avant tout sur la réduction de dérive et offre une solution sans les contraintes d’un panneau récupérateur puisqu’il n’en est pas équipé. Le système Wulp qui n’a pas de soufflerie fonctionne donc avec une moindre consommation tout en gar- dant la réduction de la dérive et en assu- rant une bonne qualité de pulvérisation. Le Lane System répond à plusieurs problé- matiques. Il a notamment été développé sur les vignes à 1,5 m pour lesquelles il n’y a pas jusque-là de solution spécifique satisfaisante tout particulièrement pour la manœuvrabilité. En outre, il a été testé avec succès depuis cette année avec la technologie de pulvérisation PWM de chez Optima Concept.
Que retenir justement de cette tech- nologie PWM (Pulse Width Modulation) qui signifie «modulation de la largeur d’impulsion » et ressemble un peu à l’in- jection des moteurs automobiles ?
A.B. : Cette technologie semble assurer une bonne taille de goutte pour limiter la dérive tout en apportant une solution à la problématique du bouchage rencontrée, malgré l’effet des filtres, avec les buses anti-dérive. À terme, cette technologie de séquençage de la pulvérisation devrait aussi participer au développement de la modulation des doses en temps réel par détection sur la zone du feuillage au mo- ment du traitement.
Et que retenir de l’arrivée des robots de traitement ?
A.B. : Des solutions commencent ef- fectivement à arriver sur la pulvérisation même si sur ce thème les constructeurs ont d’abord orienté leurs efforts de re- cherche et développement vers le travail du sol. Ceci s’explique simplement par
le fait que la pulvérisation utilise un flux d’air généré par des turbines, lesquelles consomment beaucoup d’énergie. Ainsi, dans la mesure où la majorité des robots sont électriques, le simple fait de leur ajou- ter une turbine réduit considérablement leur autonomie électrique. Aujourd’hui, sur le volet «pulvérisation autonome», plusieurs systèmes sont donc proposés. Celui de chez Yanmar semble assez abou- ti selon nos collègues champenois, qui l’ont testé. La société Vitibot s’est aussi lancée sur ce créneau avec son robot Ba- kus. Le groupe Exxact Robotics propose aussi une version de son robot en formule « pulvérisateur ». Comme il fait partie du groupe France Pulvé, Traxx bénéficie no- tamment du savoir-faire de Berthoud et Tecnoma dans le domaine de la pulvé-
risation. On peut donc raisonnablement en attendre une solution assez aboutie et
performante.
> Propos recueillis par Marie-Noëlle Charles
Traxx, un robot enjambeur autonome et compact. (Source : Exxact Robotics)
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