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Dossier - Préparer sa campagne de pulvérisation
Se former au réglage du pulvérisateur
Sécuriser ses traitements et son environnement, limiter la dérive, réduire la quantité de produit utilisé, assurer sa récolte et gagner du temps lors de la mise en fonctionnement de son pulvérisateur : tels sont les objectifs affichés de la formation DefiPulvé* organisée par le Vinopôle Bordeaux-Aquitaine et animée par Adel Bakache (Chambre d’agriculture de la Gironde), Alexandre Davy (IFV)
et Christophe Heraud (EPLEFPA).
Précautions de sortie d’hivernage
Avant de remonter les buses et les pas- tilles démontées la saison précédente en prévision de l’hivernage, la remise en ser- vice du pulvérisateur pour une nouvelle saison commence par un bon remplis- sage de la cuve à l’eau claire suivi d’un vidage complet. L’opération permet ainsi d’éliminer toute sorte de débris issus du décapage des parois du circuit, cuve et tuyaux, provoqué par le liquide antigel. Sans cette précaution, c’est le bouchage assuré des buses dès la première remise en pression du circuit. Après l’évacuation totale du liquide antigel et le contrôle du non bouchage, vient la vérification du bon état de fonctionnement des gaines, des tuyaux et des buses, sans oublier le net- toyage des filtres.
Les filtres de buse doivent être nettoyés, comme le démontre l’état de celui-ci.
Nouveauté : les buses à chambre
de décompression
Buse à dérive limitée Lechler AD. (Source JCM technologies)
« Les buses à chambre de décompres- sion sont un nouveau type de buse qui sus- cite un certain engouement sur le marché de la pulvérisation viticole, précise Adel Bakache, chargé de mission Agro-équi- pement et viticulture de précision à la Chambre d’agriculture de la Gironde. On les appelle aussi buses à dérive limitée. On commence effectivement à en parler et à les préconiser, non de façon systématique mais dans certains cas de figure, car elles constituent un bon compromis. Certes, elles ne sont pas reconnues officiellement pour la réduction de la dérive mais dans les faits, si on ne cherche pas à résoudre des problématiques liées au voisinage ou à la proximité d’un cours d’eau, elles peuvent être très utiles car elles permettent à la fois garder une bonne efficacité des traitements tout en réduisant la dérive. »
Contrôle des débits
Le réglage du pulvérisateur avant trai- tement commence par le contrôle des débits individuels de chaque buse/pastille, avec un pichet gradué recueillant l’eau qui sort de chaque diffuseur pendant une minute. Un « bon réglage », c’est quand on obtient à chaque diffuseur une quantité avec un écart maximal de 10 % par rap- port au volume calculé selon les abaques.
Au-delà de cette marge de 10 %, cela veut dire que certaines buses sont bouchées, trop usées ou défaillantes. Il faut donc les nettoyer ou les changer.
CONNEXION - VINS DE BERGERAC ET DURAS - AVRIL 2023 24
La mesure de débit de chaque diffuseur
peut se faire avec de simples pichets gradués.
Vitesse d’avancement réelle
La deuxième mesure de réglage avant traitement consiste à vérifier la vitesse réelle d’avancement du pulvérisateur. Pour cela, on chronomètre le temps nécessaire pour parcourir 100 mètres avec le pulvéri- sateur en fonctionnement.
(voir schéma page suivante)