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Actualité Marc Fesneau : PGE, distillation, arrachage « Nous expertisons un ensemble de dispositifs » Mardi 25 janvier, lors des questions au gouvernement, le sénateur Henri Cabanel (Hérault - RDSE) a interrogé le ministre de l’Agriculture sur la crise de la filière viticole : « Que proposez-vous pour aider cette filière ? Allez-vous soutenir la de- mande d’étalement des PGE de 6 à 10 ans ? Allez-vous soutenir la création d’un plan de relance commercial ? » Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire, lui a ré- pondu : « Vous avez raison, la situation dans la filière viticole est grave. Cette crise a com- mencé dans le Bordelais, là où les premières alertes ont été faites dès cet été. C’est le cumul de différentes crises sur lesquels le gouvernement est beaucoup intervenu puisque, sur le gel, il a couvert à hauteur d’1 milliard d’euros la perte, et il est intervenu sur d’autres dispositifs pour accompagner la filière. » « Cela dit, vous avez raison, cela ne suffit pas car nous sommes à la fois dans une crise conjoncturelle et structurelle. Crise conjoncturelle liée en particulier à l’augmen- tation des matières sèches, et poussée par l’inflation des prix des matières énergétiques en particulier. » Début février : « Les premières réponses concrètes » « Nous avons donc travaillé sur un plan d’allègement des charges qui concerne aussi les viticulteurs. Avec mes services nous sommes en train de travailler sur trois ou quatre dispositifs. » « Le premier, c’est la poursuite du PGE. Nous y travaillons avec le Ministère de l’Éco- nomie pour voir dans quelles conditions cela peut se faire. » « Le deuxième élément est l’aide au stoc- kage ou à la distillation. » « Et le troisième élément, plus structurel, est l’arrachage (je pense en particulier à ce qui se passe dans le Bordelais) pour réguler une surproduction qui est structurelle. Bien évidemment nous devons travailler sur la Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture a évoqué les piste de travail au Sénat. capacité qu’a cette filière à s’ouvrir des pers- pectives à l’export. Il y a une évolution des modes de consommation, et il faut qu’on puisse en tenir compte. » « L’ensemble de ces dispositifs que nous sommes en train d’expertiser est compliqué pour chacun d’entre eux pour des raisons budgétaires - pour le PGE c’est aussi compli- qué pour d’autres raisons. » « On a donc besoin de regarder précisé- ment ce que l’on peut faire pour pouvoir dire aux filières ce qui est possible ou pas. Je les réunirai au tout début du mois de février pour regarder l’ensemble des dispositifs et appor- ter les premières réponses concrètes. » « Reconnaissons aussi qu’un certain nombre de dispositifs qui relèvent du règle- ment communautaire, je pense en particu- lier à l’arrachage, nécessitent du temps. J’ai besoin de construire, avec vous et avec eux, des mesures d’urgences et des mesures qui leur donnent des perspectives sur le moyen- long terme. C’est bien ces deux tensions qu’il faut essayer de conjurer, en particulier pour les jeunes mais pas seulement. Il faut don- ner à la filière des perspectives parce que la crise est, en effet, assez grave. » Nouveauté La durée de vie des autorisations de replantation portée à 8 ans Concrètement, les arrachages réa- lisés à compter du 1er août 2023 gé- nèreront des autorisations de replan- tation valables huit ans: le viticulteur aura un délai de deux campagnes pour demander la replantation puis de 6 ans pour replanter, à condition que la replantation ait lieu sur la même parcelle que celle arrachée. Cette demande de la profession por- tée par la FGVB, et au plan national par la CNAOC, a été validée dans le cadre de la nouvelle PAC. 7 CONNEXION - VINS DE BERGERAC ET DURAS - FÉVRIER 2023