Page 40 - Bilan des activités et des propositions 2022
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Réunion de réflexions des 29 juin et 21 juillet
Notre première rencontre a été de définir la direction à prendre et de bien choisir nos mots.
Dans la langue courante, «analphabète» et «illettré» sont synonymes alors que dans leur emploi technique ils ne sont pas tout à fait équivalents :
Analphabète = qui ne sait ni lire ni écrire. L’analphabète n’a pas appris à lire et à écrire dans sa langue, pour la simple raison que, bien souvent, il n’est pas allé à l’école
Illettré = qui est incapable de maîtriser la lecture d’un texte simple. L’illettré, lui, a été scolarisé mais cet apprentissage n’a pas conduit à la maîtrise de la lecture et de l’écriture ou bien cette maîtrise a été perdue.
Nos réflexions ont commencé sur l’aide à apporter dans l’enceinte de l’école ou à l’extérieur puis, vu les difficultés soulevées, nous nous sommes dirigés vers la question suivante : Pourquoi ne pas utiliser l’existant associatif ou autres en collaboration avec les mairies et les transports gratuits (Calibus, transports à la demande) pour agir sur l’illectronisme ? C’est-à-dire accompagner les personnes qui ne maîtrisent pas les compétences nécessaires à l’utilisation des ressources numériques.
Depuis une quinzaine d’années maintenant, nous faisons face à une augmentation accrue de la présence du numérique dans notre quotidien. Aujourd’hui, il est devenu courant d’utiliser Internet pour prendre ses rendez-vous médicaux ou encore réaliser ses démarches administratives. Cette digitalisation permet d’avoir accès à de nombreux services sans avoir à se déplacer. Cependant, elle a entraîné une fracture au sein de la population car beaucoup éprouvent des difficultés avec le numérique. C’est donc un enjeu social et culturel : comment s’approprier de nouvelles manières d’apprendre, de s’informer pour les loisirs, de se soigner ou encore de s’exprimer, seul ou en réseau ? Échanger, rechercher de l’information, publier, travailler en réseau deviennent par conséquent des compétences qu’il nous faut apprendre n’en reste pas moins qu’une politique d’accompagnement est nécessaire pour les personnes qui rencontrent des difficultés sociales. On peut à ce titre parler de fracture numérique générationnelle. Par exemple, les Français de 12 à 39 ans utilisent quasiment tous internet à 99 %, mais cette proportion décroît à 93 % pour les 40-59 ans et à 82 % pour les 60-69 ans. Le niveau de diplôme joue également un rôle important.
Tous nos concitoyens sont encore loin de savoir utiliser Internet. D’après une étude de l’Insee, plus d’un quart de la population maîtrise mal ou ne sait pas se servir d’Internet aujourd’hui.
Nous avons auditionné la responsable projet de l’association «Imagin’Actions», Corinne Véga, qui anime des ateliers dont bénéficient les administrés d’une
vingtaine de communes qui viennent dans ses ateliers via le covoiturage ou le Calibus à la demande. Alors pourquoi ne pas créer des ateliers dans les structures existantes ? Le projet de bus «France Services» nous intéresse particulièrement afin de ne pas multiplier les offres. Nous avons donc demandé un rendez-vous avec Madame Dupuy et nous avons fait ensemble le point sur ce projet.
Réunion du 25 octobre sur l’organisme d’État «France Services»
Lors de cette rencontre à la Mairie de Savignac de l’Isle avec Madame Stéphanie Dupuy, Vice-présidente de La Cali à l’équité territoriale au déploiement de la fibre optique et à la lutte contre les zones blanches, nous avons fait le point sur l’avancée du projet de bus «France Services».
En effet, «France Services» répond à un besoin immédiat. Il accompagne les administrés pour effectuer les démarches en ligne (CAF, Assurance maladie, Carsat, Finances publiques, ministère de l’Intérieur, ministère de la Justice, MSA, Pôle emploi). Il leur fait bénéficier gratuitement et en libre-service d’un accès internet et aux équipements numériques.
L’objectif est de proposer une offre élargie de service au public, au plus près des territoires et en particulier les zones rurales. Aujourd’hui 2 379 guichets uniques sont ouverts. Chaque usager pourra trouver une maison «France Services» à moins de 30 minutes de son domicile d’ici 2022. Pour notre territoire, une maison France- services est en activité sur la commune de Galgon à 3 km. Les agents sont formés pour apporter des réponses adaptées à chaque situation individuelle.
Les échanges nous ont fait nous demander pourquoi ne pas rendre accessible la plate-forme d’informations France Services aux secrétaires de Mairies qui le demandent pour augmenter l’efficacité du service rendu, aux plus près des habitants ruraux ? Et peut-être devenir des agents France Services ? Le service qui devrait s’adapter aux territoires et non l’inverse.
Le bus France Services itinérant nous apparaît, quant à lui, comme une moins bonne solution nécessitant deux personnes dans le bus et une personne en formation. En effet, le bus sera coûteux, non-écologique et beaucoup moins adapté aux attentes des habitants qui ont besoin aujourd’hui de recréer du lien social dans des lieux adaptés selon les témoignages reçus. Concernant les problèmes de mobilité, le Calibus à la demande répond déjà largement à ces besoins.
Nous pensons qu’il faut s’appuyer sur les associations existantes et privilégier l’accueil dans les locaux municipaux.
BILAN DES ACTIVITÉS ET DES PROPOSITIONS 2022
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