Page 15 - GESI n°96 // Mai 2022
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N°96 // MAI 2022 // AUTOUR DU COLLOQUE DE CHERBOURG / 15
 Le département historique qu’est le GEII de Cherbourg en Cotentin, a suivi les évolutions de ces 30 dernières années. Avec un pic d’activité dans les années 90 et des promotions d’une centaine d’étudiants, la multiplication des offres de formations, la démographie, l’amène désormais à un rythme de croisière d’une soixantaine d’étudiants par promotion. L’équipe constituée de 7 enseignants chercheurs, 7 enseignants, un technicien, une secrétaire et d’une vingtaine de vacataires, reste dynamique et volontaire, malgré une politique d’ emploi menaçant le bon équilibre du département. La bonne gestion du matériel, la politique volontaire des collectivités, les stratégies de mutualisation, sont des leviers qui permettent de compenser les restrictions budgétaires communes à de nombreuses universités et de garder une dynamique d’investissement tournée vers l’avenir technologique. Par exemple, le département affiche une volonté d’intégrer la robotique industrielle à sa formation par l’achat de robots collaboratifs. Le passage du DUT au BUT et l’intégration de SAE à nos programmes vont nous obliger à investir dans de nouveaux outils, mais le département de Cherbourg envisage cette évolution sereinement et le perçoit comme une chance.
L'IUT aujourd'hui et ses 4 départements: GEII, GEA, TC et GIM
Le Nord Cotentin est en pleine révolution. L’implantation de grands projets (EPR, hydrolien, éolien offshore) et la dynamique industrielle toujours forte (ORANO, EDF, NAVAL GROUP) permettent au territoire d’afficher aujourd’hui un taux de chômage inférieur à 5%. L’image d’une presqu’île exclusivement tournée vers le nucléaire laisse la place à celle d’un territoire :
• Ouvert sur le monde (gare transatlantique, multiplication par 3 en 2021 du trafic vers l’Irlande),
•Tourné vers l’avenir (implantation d’une usine de fabrication de pale d’éolienne, développement de l’hydrogène, réalité virtuelle),
• Offrant un cadre de vie remarquable dans un espace protégé (candidat au géopark mondial à l’UNESCO).
La première étape d’un rapprochement avec l’industrie se fait par l’intégration de vacataires industriels dans nos enseignements. Le bassin économique local nous permet d’accéder à un vivier de professionnels conséquent mais pas toujours suffisamment disponibles pour intervenir dans nos formations.
Ces dernières années ont vu l’intégration dans l’équipe d’anciens diplômés souhaitant partager leur expérience professionnelle. Leur regard croisé sur leur formation et la réalité industrielle est un atout du département. C’est dans ce contexte que le département, accompagné des industriels, développe l’alternance pour ses formations.
En 2006, l’ouverture de la licence SARI a permis aux étudiants de poursuivre leurs études en formation initiale comme en alternance. Cette formation répond toujours aujourd’hui aux besoins des industriels sur des métiers en forte tension (automaticiens, réseaux, ...). Cette année, la promotion compte 23 étudiants en contrat avec une entreprise.
Depuis 2012, l’alternance poursuit sa progression dans le département avec l’ouverture de la formation dès la première année de DUT. Chaque année 12 à 14 étudiants sont accueillis dans un groupe spécifique en partenariat avec des entreprises du Grand Ouest (de Saint Malo à Dieppe).
Le département se tourne maintenant vers la mise en place du BUT. Le choix d’un parcours unique (AII) nous a paru dans un premier temps plus raisonnable. L’adaptation locale reste à définir à l’heure où nous écrivons ces lignes, mais il est certain que l’équipe saura faire les bons choix.
   REVUE DES DÉPARTEMENTS DE GÉNIE ÉLECTRIQUE & INFORMATIQUE INDUSTRIELLE






















































































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