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Actualité
10 millions d’euros de la Région pour la réorientation des exploitations viticoles
Comme annoncé le 1er mars, la Région Nouvelle-Aquitaine contribuera au plan de sortie de crise, dans le cadre de ses com- pétences de développement économique, avec un dispositif permettant aux exploi- tations vitivinicoles désireuses de réorien- ter partiellement ou totalement leur pro- duction d’être soutenues dans leur projet et investissements. Leurs projets devront être conformes à Néo Terra, la feuille de route destinée à accélérer la transition éco- logique et énergétique, et donc adaptés au changement climatique, hydroéconomes, et économes en intrants.
La Région mobilisera un total 10 mil- lions d’euros, pour une aide moyenne de 25 000 à 35 000 €. Le financement sera purement régional dans un premier temps, pour plus de réactivité et de souplesse. L’Union européenne, à travers le Feader, pourra permettre dans un second temps de massifier le dispositif. L’aide sera alors in- tégrée au Plan Stratégique régional (PSR).
• Date limite de dépôt des dossiers : 31 décembre 2024.
• Bénéficiaires : les agriculteurs actifs ayant leur siège social (ou les parcelles arrachées) implanté(ées) dans le bassin viticole de Nouvelle-Aquitaine, qui doivent arracher au moins 3 ha de vigne et s’enga- ger à ne pas replanter de vigne.
• Montant: aide à l’investissement afin de développer de nouvelles productions végétales au sein des exploitations enga- gées dans une démarche de réorientation. Montant minimum de dépenses éligibles : 10 000 € HT au dépôt de la demande d’aide ; montant maximum : 70 000 € HT. Taux d’aide : taux de base 30 % + bonifica- tion Agriculture Biologique 20 % (projet de réorientation associé avec une démarche en Agriculture Biologique), soit 50 % au maximum.
• Dépenses éligibles :
- Cultures pérennes : achats de plants, prestation de travaux de plantation, loca-
tion de matériel agricole sans chauffeur ;
- Fourniture pour le palissage et matériel de protection contre le gel/grêle des cultures ; - Équipements/matériel spécifiques (non présent en viticulture) de récoltes, de tailles, d’entretien et de destruction des couverts végétaux, planteuse, semoir ;
- Coûts de main-d’œuvre de l’exploitation pour les travaux réalisés par le porteur de projet plafonné à 20 % du coût de la plan- tation (hors achat des plants) ;
- Frais d’Ingénierie et les études dans la li- mite de 10 % des coûts du projet.
Le formulaire de demande d’aide est à télécharger sur le site : https://les-aides. nouvelle-aquitaine.fr/ > Économie et em- ploi > Aide à la réorientation des exploita- tions viticoles.
Les dossiers devront ensuite être adres- sés par courrier à la Région Nouvelle-Aqui- taine, à l’adresse figurant en page 1 du for- mulaire de demande.
Emmanuel Macron en visite au Pavillon des vins
Le 25 février, au Salon International de l’Agriculture, le Président de la Répu- blique Emmanuel Macron a été reçu par
les organisations professionnelles de la filière lors de sa visite au Pavillon des vins. La filière vin lui a dressé le tableau éco- nomique contrasté auquel elle fait face. Si certaines régions performent à l’export, d’autres sont confrontées à des difficultés économiques très fortes, en particulier pour les vins rouges. La déconsommation subie par les vins, tendance observée de- puis 60 ans, pèse lourdement sur l’écono- mie globale et l’export ne prend que partiel- lement le relais de cette baisse en raison du
contexte géopolitique international. Emmanuel Macron a assuré du soutien de l’État dans la crise que traverse une partie de la viticulture à court et moyen terme, et il a cité notamment l’arrachage comme levier d’accompagnement des exploitations en difficulté. Il a également indiqué avoir demandé au gouvernement d’être attentif au remboursement des PGE
pour les secteurs fragilisés, notamment la viticulture. Il a plaidé pour une diplomatie économique en appelant les filières du luxe, de la gastro- nomie, du vin et des spiritueux à participer à un élan collectif pour stimuler les exportations.
Le Président de la Répu-
blique a par ailleurs salué l’engagement de la filière vin
pour s’adapter au changement
climatique et participer à son atténuation. Celui-ci se concré-
tise par un plan d’actions qui s’appuie sur l’innovation pour assurer la durabilité des exploitations viticoles et soutenir le renou- vellement des générations.
La filière viticole a également exprimé sa vive inquiétude face aux campagnes de stigmatisation du vin, et notamment la récente campagne de Santé Publique France, soutenue par le ministère de la Santé, intitulée « La Bonne santé n’a rien
à voir avec l’alcool ». Exprimant sa réserve sur cette campagne, Emmanuel Macron a réaffirmé sa volonté de voir la filière vin participer à l’élaboration des trois plans de santé prévus pour 2023. Attachée à la notion de modération, la filière vin se tient prête à participer aux travaux en conformi- té avec la révolution de la prévention sou- haitée par le chef de l’État.
CONNEXION - VINS DE BERGERAC ET DURAS - AVRIL 2023
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