Page 7 - Bergerac-Duras Mag Connexion n° 17
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  d’être idéales. » Toutefois, les dégâts sont restés significatifs, amplifiés par un épisode de grêle le 5 mai, qui a touché environ
500 hectares sur les 2 300 que compte l’appellation. La récolte a été réduite à seulement 42 000 hectolitres, bien en deçà de la normale annuelle de 62 000 à 63 000 hectolitres, et insuffisante pour répondre à la demande estimée à 50 000 hl.
Annette Goulard détaille : « Cette année,
le botrytis est enfin de retour, après une absence l’année précédente. Ce qui n’était pas botrytisé n’était pas assez mûr pour être récolté. » Le millésime 2024, plus léger et facile à boire, conserve néanmoins les arômes classiques de l’appellation grâce au botrytis.
Montravel : Une belle réussite pour les blancs et des rouges équilibrés malgré des contraintes significatives
Les vignerons de Montravel ont également dû composer avec une forte pression du mildiou, amplifiée par les conditions printanières
pluvieuses. Si les dégâts sont globalement moindres que l’année précédente, des problèmes de coulure sur les Merlots et quelques impacts de grêle localisés ont réduit les rendements de manière diffuse. Quentin Desfarge explique : « Les petites contraintes climatiques ont grignoté 5 à 10 % des rendements par endroit. »
L’été, marqué par de fortes amplitudes thermiques, a permis aux cépages blancs de développer des arômes frais et complexes. Les vendanges, légèrement décalées, ont débuté début septembre, offrant des conditions favorables pour une récolte progressive. Les volumes sont estimés au même niveau que 2023, avec une plus grande homogénéité entre exploitations.
Sur le plan qualitatif, les blancs se distinguent par leur fraîcheur et leur équilibre, comparables aux excellents résultats de 2023. Les rouges, bien que moins structurés, offrent une belle maturité des Merlots et des notes fruitées séduisantes. « C’est un millésime qui privilégie la fraîcheur, parfaitement en phase avec les attentes des consommateurs », conclut Quentin.
Bergerac : Des rouges séduisants, des blancs en recul
Le millésime 2024 à Bergerac a été marqué par des aléas climatiques touchant l’ensemble des productions. Un gel précoce en avril, causant des dégâts localisés, a retardé la vigne de 15 jours. Jean-Jacques Lacoste explique : « Les bourgeons touchés, même en apparence mineurs, ont eu un impact significatif sur le rendement final. » À cela s’ajoutent plusieurs épisodes de grêle, dont l’un a traversé toute la région, touchant environ 1 500 à 1 600 hectares, et un printemps pluvieux affectant la floraison.
Le millésime 2024 à Bergerac se caractérise par des volumes en baisse, particulièrement pour les blancs. La récolte estimée est de moins de 35 000 hectolitres pour les blancs (contre 41 000 hl en 2023) et environ 30 000 à 40 000 hectolitres pour les rouges, un niveau similaire à l’an dernier. Cette baisse s’explique par des épisodes de gel précoce fin avril, qui ont causé des retards, et plusieurs épisodes de grêle ayant touché 1 500 à 1 600 hectares.
Actualité
 7 CONNEXION - VINS DE BERGERAC ET DURAS - NOVEMBRE-DÉCEMBRE 2024





















































































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